Avec ces températures caniculaires, l’amphithéâtre climatisé de Bastille était un bon refuge samedi après-midi dernier. En prélude à la soirée des danseurs chorégraphes programmée du 13 au 18 juin prochain, une répétition publique permettait de s’immerger dans la création de Nicolas Paul, intitulée « Sept mètres et demi au-dessus des montagnes ». Pour se plonger plus facilement dans cette séance de travail, le danseur-chorégraphe, qui n’en est pas à son premier coup d’essai (Répliques entre autres), nous parle de son intérêt pour le compositeur Josquin Desprez et le vidéaste Jean-Christophe Guerri.
Il évoque le thème du déluge pour nous aider à entrer dans l’univers de la pièce, tout en soulignant qu’il refuse de trop orienter le spectateur avant de visionner la pièce. Stéphane Bullion et Lydie Vareilhes sont à l’œuvre. Malheureusement, une douleur à la côte a forcé la danseuse à s’arrêter après plusieurs essais sur un porté. Après un petit moment de flottement, Stéphane Bullion a présenté un solo. Très sollicité – le chorégraphe lui laissant peu de répit – le danseur s’est petit à petit déridé. Il est toujours difficile d’entrer dans la pièce d’un chorégraphe en pleine création. Je me souviens d’une rencontre autour de Caligula où j’avais du mal à rester concentrée. L’incident de la blessure a également perturbé la répétition. Cette rencontre s’est tout de même avérée intéressante pour mieux comprendre où voulait en venir Nicolas Paul, où il voulait amener Stéphane Bullion et comment Stéphane Bullion intégrait ses remarques. En tout cas, le style va bien au danseur. En conclusion, Nicolas Paul explique comme il voit son rôle en tant que chorégraphe et son envie d’accompagner les danseurs pour les aider à intégrer ses explications afin que tout devienne fluide. On espère en tout cas que Lydie Vareilhes se rétablira vite..