Nouvelle série dédiée à la danse, Flesh and Bone est diffusée sur la chaîne OCS City depuis le 9 novembre en France (et sur la chaîne américaine Starz). Huit épisodes de quarante-cinq minutes qui racontent l’arrivée d’une jeune ballerine au sein d’une grande compagnie américaine. L’histoire est la suivante : Claire quitte la ville de Pittsburg pour intégrer la prestigieuse American Ballet Company. Lors de son audition, elle se fait remarquer par le directeur artistique, Paul Grayson qui veut en faire son égérie. Mais rapidement le parcours de la jeune ballerine est semé d’embûches.

Comme à chaque fois, que l’on annonce une nouvelle série s’immisçant dans l’univers de la danse, tout balletomanes craint de voir ressortir une série de clichés. Et encore une fois, ils pointent très vite le bout de leur nez. Certes, le monde de la danse classique est loin d’être rose, mais leur accumulation ici provoque vite une overdose. Entre la danseuse star de la troupe, en fin de carrière et accroc à la drogue, les références à l’anorexie et la boulimie, la danseuse de la compagnie qui travaille dans une boîte de striptease, le directeur de la compagnie complètement manipulateur, les danseuses objets pour séduire les mécènes, tout y passe. La cerise sur le gâteau est certainement l’entrée en scène frère incestueux. Le climat devient vite très malsain. Le visionnage du second épisode confirme vite cette impression.

Dommage, car l’idée de départ était intéressante, d’autant plus que c’est une véritable danseuse qui incarne l’héroïne. Sarah Hay est en effet coryphée au Semperoper Ballett de Dresde. D’origine américaine, elle s’est vue fermer les portes des compagnies américaines en raison de ses courbes « jugées trop généreuses ». Quel gâchis pourrait-on dire car cette jeune femme est vraiment très douée, et si le synopsis de la série ne me convainc pas forcément, je continuerai à la regarder pour guetter les apparitions dansantes de cette ballerine qui a une jolie présence et dégage beaucoup d’émotions. A noter que les acteurs jouant les membres de la compagnie sont également des danseurs professionnels. Irina Dvorovenko, qui interprète Kiira, la star de la compagnie en fin de carrière, et Sascha Radetsky (Ross) sont notamment danseurs à l’American Ballet Theatre.

Du côté de la danse justement, on retrouve l’ambiance familière des cours, avec la barre, les échauffements, les corps qui s’étirent et se grandissent. Mise à part l’audition dans le premier et le solo de Claire dans le second épisode,  il n’y a pas tant de scènes de danses dans ces deux premiers épisodes qui trainent un peu en longueur. La suite devrait nous donner l’occasion d’en voir plus puisque Ethan Stiefel, aujourd’hui directeur artistique du Royal New Zealand Ballet et ancien danseur de l’American Ballet Theatre, dirige les chorégraphies pour cette mini-série.

Les prochains épisodes sont à retrouvés tous les lundis à 21h55 sur OCS City, et l’intégralité est d’ores et déjà disponible sur OCS Go.

A lire : l’avis de Danses avec la plume et l’interview de Sarah Hay par Dansomanie.