L’Opéra de Paris organisait ce dimanche 13 septembre une journée dédiée aux abonnés. À cette occasion, plusieurs activités étaient proposées dont deux répétitions publiques. Sans surprise, ces deux séances de travail étaient consacrées à la création du nouveau directeur de la danse Clear, Loud, Bright, Forward. L’une d’entre elle réunissait les sujets Léonore Baulac et Hugo Marchand (dont les photos des répétitions avaient déjà éveillé la curiosité de nombreux balletomanes).
Avant d’entamer cette répétition, Benjamin Millepied explique la différence de chorégraphier en tant que chorégraphe invité qu’en tant que Directeur de la danse. Il évoque la responsabilité de la carrière des danseurs et celle de les faire évoluer au sein de la hiérarchie. « Il y a un timing et une façon de les faire évoluer pour les aider à atteindre tout leur potentiel », explique -t-il. Il parle également de l’importance de découvrir le talent d’un danseur pour savoir dans quel type de rôles il pourra s’épanouir. Pour lui, jusqu’à 24-25 ans, le danseur a une marge de progression importante, et c’est à ce moment là qu’il faut le pousser.
C’est ainsi que le Directeur de la danse a choisi pour sa nouvelle pièce des danseurs du corps de ballet. « C’est le cœur de la compagnie », insiste-t-il. Sur la partition de Nico Muhly, cette création de trente-trois minutes se compose d’une succession de solos et duos, tous différents les uns des autres, en fonction des personnalités de chacun des danseurs.
Pour le pas de deux présenté (qui intervient au milieu de la pièce), Benjamin Millepied explique qu’il avait une vision très claire de ce qu’il voulait. Son choix s’est naturellement porté sur Léonore Baulac et Hugo Marchand. « J’ai choisi les deux danseurs les plus mûrs, les plus aboutis pour donner à ce moment le plus de valeur possible », raconte-t-il. Et c’est après cette entrée en matière qu’il appelle les deux danseurs en scène. Sous l’œil de Janie Taylor, l’étoile du New-York City Ballet, les deux danseurs s’exécutent. « Ils sont déjà parfaits », sourit Benjamin Millepied.
Très vite, Léonore Baulac et Hugo Marchand nous entraînent dans ce pas de deux, à la fois intime et intense. Un moment lyrique, où l’on ne peut qu’approuver le choix du directeur. Il est vrai que les deux danseurs sont fort bien associés, que leur style est en accord avec celui du chorégraphe et que l’émotion est au rendez-vous. Comme la veille, la répétition s’oriente sur le travail du pas de deux. Benjamin Millepied est à nouveau en scène pour apporter astuces et corrections sur les portés et démêler certains pas. Janie Taylor n’hésite pas également à donner aux danseurs quelques indications. « Je l’ai choisie pour sa sensibilité et les ballerines apprécient fortement sa présence », commentera Benjamin Millepied quelques instants plus tard le temps d’un question-réponse avec les spectateurs du jour.
Reste à voir maintenant ce que donnera la chorégraphie dans son ensemble. Cette séance de travail attise tout de même la curiosité et donne envie d’en voir plus. Quant à Benjamin Millepied, il semble plus que satisfait de ce partenariat. « Ils forment un beau couple, non ? », lance-t-il au public en fin de répétition. Léonore Baulac et Hugo Marchand n’ont certainement pas fini de danser ensemble… et leur avenir au sein de la compagnie s’annonce plutôt bien.
Place maintenant aux répétitions en scène… Rendez-vous dès le 25 septembre prochain pour les premiers échos sur cette création.
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