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| Germain Louvet et Myriam Ould Braham |
À quelques semaines de la reprise de du ballet Paquita contant les amours de la jeune gitane Paquita et de Lucien d’Hervilly, les passionné(e)s de danse étaient conviés à l’amphithéâtre Bastille pour une répétition publique. Une rencontre marquée par le retour de l’Etoile Myriam Ould Braham (Paquita), absente de la scène depuis quelque temps suite à un heureux événement. La ballerine répétait avec le jeune danseur Germain Louvet, sous le regard attentif d’Agnès Letestu. Le tout avec un invité de premier rang : le chorégraphe du ballet, Pierre Lacotte, en personne.
Une répétition en deux temps, qui a débuté par une introduction passionnante et captivante sur les prémices du ballet Paquita, et sur les rivalités entre les danseuses vedettes de l’époque (l’aérienne Marie Taglioni et la terrienne Fanny Essler). C’est en 1846 que Joseph Mazilier créé le ballet à la salle Le Peletier avec dans les rôles titres Carlotta Grisi et Lucien Petipa. À ce propos, Pierre Lacotte ne comprend pas qu’il n’y ait aucune plaque signalant la localisation de ce bâtiment disparu dans un incendie en 1873. Comme il le rappelle, « Tous les grands ballets de l’époque ont été créés dans cette salle ». C’est sur la version de Mazilier que Pierre Lacotte s’est basé, chorégraphie à laquelle il a ajouté le Grand Pas, chorégraphié par Marius Petipa à Saint-Pétersbourg.
Après cette mise en bouche, passons à la répétition, toujours agrémentée des commentaires pertinents de Pierre Lacotte. Les danseurs ont présenté un extrait du pas de deux dit « pas de deux du rocher ». « C’est le premier moment d’intimité entre Paquita et Lucien », explique la répétitrice du jour. Agnès Letestu est attentive et ne laisse rien passer, autant sur la technique que sur l’interprétation. « Il faut sentir l’attraction entre vos deux personnages », insiste-t-elle. Le chorégraphe salue le talent du danseur Germain Louvet, dont le physique noble est bien approprié au rôle de Lucien. « Il a encore du travail, mais ce sera un grand danseur un jour », déclare Pierre Lacotte. Le chorégraphe insiste également sur le travail de transmission entre les différentes générations, primordial. A cet instant, on ne peut s’empêcher de penser au documentaire « La danse, le ballet de l’Opéra de Paris », où l’on voyait Pierre Lacotte et Ghyslaine Thesmar faire répéter Agnès Letestu et Hervé Moreau. Les danseurs s’attaquent ensuite à la Coda, du premier acte, lors de la première rencontre entre Lucien et Paquita. Agnès Letestu insiste sur le fait de danser ensemble et sur le jeu de questions/réponses « Il faut qu’il y ait un effet miroir » précise-t-elle. Agnès Letzstu corrige les positions. « Myriam, tu dois avoir plus le corps en avant et dégager ton cou, comme sur les gravures du XIXeme siècle », décrit-elle. Suit ensuite le technique pas de deux du mariage, situé au début du deuxième acte lorsque Paquita découvre qu’elle est issue d’une famille aristocratique et peut épouser Lucien. Technique, cet extrait est un enchaînement de petits pas, pas de bourrée, ballonnés et battus. Agnès Letestu insiste sur la fluidité des mouvements. Germain Louvet éprouve quelques difficultés à faire tourner la danseuse. Un moment presque attendrissant. « C’est un couple recomposé », précise Agnès Letestu avant de clôturer la répétition. Pierre Lacotte salue le travail des danseurs et nous indique que Myriam Ould Braham – récemment retirée des distributions de la série à venir – vient d’avoir un petit garçon (présent dans l’assistance) et qu’elle va bientôt reprendre. Nous l’attendons avec impatience.
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| Pierre Lacotte et Agnès Letestu |
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