Mi février dernier (juste avant d’aller voir Kaguyahimé), je me suis rendue au centre Elephant Paname pour voir cette exposition dédiée à la danseuse EtoileDivine Etoile, voilà le nom que porte l’exposition dédiée à la danseuse Etoile Noëlla Pontois. Une expostion qui effectivement porte bien son nom, pour une personnalité fascinante.
Noëlla Pontois est une grande danseuse qui a marqué toute sa génération et on regrette parfois de ne pas pouvoir remonter le temps pour la voir en scène. On nous dit que, petite, elle était toute chétive, fragile et que c’est un médecin qui l’a conduite un jour vers cet art qu’est la danse. Elle se révèlera douée, très douée même. Entrée dans le corps de ballet au début des années 60, sa carrière s’envole rapidement et elle atteindra le titre suprême, Danseuse Etoile. Cette exposition lui rend hommage, nous replongeant au fil de sa carrière au travers de ses grands rôles, comme Giselle, son rôle de prédilection, mais aussi au travers de ses partenaires parmi lesquels on retrouve les grands Noureev, Barychnikov, Atanassof, Dupond, Legris, pour ne citer qu’eux. Les chorégraphes accourront à leur tour, comme Petit, Béjart, Noureev ou encore Balanchine.
Parcours dans l’univers de la danseuse, au fil des étapes de sa carrière. L’exposition s’ouvre sous le Dôme du centre d’Art et de Danse où sont exposés les costumes de la danseuse, Le lac des Cygnes ou encore Sylvia, Casse-Noisette etc. Au centre, trône le costume du premier acte de Giselle, rôle de prédilection de l’Etoile et en quelque sorte « fil rouge » de l’exposition. Devant toutes ces pièces précieuses, on prend son temps, l’oeil attiré par le détail du tissu et la beauté de chaque pièce. Puis, il y a ces portraits, saisissants, et enfin toutes ces affiches de spectacle. L’exposition se subdivise en plusieurs thèmes. La salle des costumes visitée, on monte dans les étages d’Elephant Paname, en gravissant les marches sur lesquelles sont incrites les grandes étapes de la carrière de la danseuse Etoile. La première salle nous entraîne dans l’enfance de la danseuse, d’une grande beauté, entre photos souvenirs, photos de danse jusqu’à sa vie de mère et de sa transmission du métier avec sa fille, Miteki Kudo, ex-sujet du corps de ballet de l’Opéra. Sont présentes de nombreuses coupures de presse, de nombreuses photos, issues de la collection personnelle de la danseuse. On s’étonne devant le nombre d’articles relatés dans la presse grand public ( et on se dit : « si on avait encore cela aujourd’hui »). Puis, on plonge dans la carrière de la danseuse, au fil des rôles, des partenaires, des documentaires. Au dernier étage, on perce les secrets de sa loge, qui regroupe coiffures, ou encore objets personnels, comme du maquillage, des pointes, des costumes ou encore des clichés de la danseuse. Une reconstition fascinante, qui nous plonge dans une ambiance intime. Puis, on se surprend à s’asseoir et à regarder tous ces documentaires. On se plonge au coeur de chacun avec une attention particulière, à la fois surpris par le charme, l’aura et la grâce irrévocable de cette danseuse. Certains d’entre-eux nous interpellent : lorsque la danseuse répète le pas de deux de Casse-Noisette avec Rudolf Noureev (qui la vouvoyait au cours de leurs répétitions) et que ce dernier lui transmet le rôle, ou encore quand Noëlla Pontois danse le pas de deux du IIème acte du Lac des Cygnes devant des milliers de personnes, en plein air sur le parvis du Palais Garnier. Une belle initiative, qui j’en suis certaine connaîtrait un beau succès de nos jours…
Une belle exposition à découvrir encore jusqu’au 31 mars au centre Elephant Paname, 10 rue Volney dans le IIème arrondissement. A noter que les samedis 16 et 23 mars, la danseuse Etoile sera présente pour une séance de dédicaces.
Plus d’informations : www.elephantpaname.com
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